Les transferts de pratiques écologiques entre domicile et travail : un phénomène de société !

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80% des français sont militants écolos au bureau … mais 50% estiment ne pas être soutenus par leur organisation

L’étude d’opinion, menée par Harris Interactive pour l’ADEME et A4MT, est la première à quantifier le phénomène des « transféreurs », un concept inventé par les sociologues Gaëtan Brisepierre et Anne Desrues en 2018 pour désigner ces salariés qui se mobilisent pour « transférer » ou diffuser leurs pratiques en faveur de l’environnement de la maison au bureau (ou vice-versa).

86% des salariés français interrogés disent importer leurs pratiques écologiques de la maison au bureau.

En priorité :

  • La réduction des déchets (moins de papier, de plastique, plus de tri)
  • Les économies d’énergie (lumière, chauffage)
  • L’impact environnemental du numérique (utilisation des écrans, des ordinateurs, des mails, transferts de documents, images etc.)

Le degré de transfert reste cependant très différencié selon les individus en fonction de plusieurs facteurs individuels ou liés à l’organisation.

Si 46% ont déjà cherché à convaincre des collègues d’adopter ces pratiques, plus d’un transféreur sur deux dit n’avoir reçu aucun soutien dans la mise en place de ces pratiques.

Or, la révélation et l’accompagnement des transferts dépendent en grande partie des entreprises. La taille de l’organisation, le secteur d’activité ou encore l’engagement de l’entreprise dans une politique environnementale sont autant de facteurs influençant les transferts et leur intensité. Au-delà de la hiérarchie, la mobilisation des responsables et des fonctions clés dans l’entreprise sur les thématiques environnementales et sociales, susceptibles d’écouter et d’accompagner les idées et les besoins des salariés, reste trop faible.

Dans le sillage de l’action menée par l’ADEME, certaines organisations pionnières dont Mon Atelier Ecofrugal, Atelier Bleu – CPIE Côte Provençale[1], Riposte Verte, la démarche Bureaux à Énergie Positive[2], l’éco-syndicat Printemps écologique, le Réseau FEVE ou encore Energic. accélèrent le développement des transferts et ainsi facilitent la transition environnementale et le bien-être au travail.

La révélation des transféreurs témoigne d’une vaste prise de conscience écologique. Mais si l’existence des transferts est une excellente nouvelle, les transféreurs sont-ils les précurseurs d’un virage plus global de la société ? Sont-ils vraiment le signe d’un virage individuel et collectif à même de révolutionner nos pratiques de production et de consommation ?

Jusqu’ici, leur potentiel transformateur reste encore largement sous-exploité. Saurons-nous emboîter le pas aux transféreurs et aller beaucoup plus loin, individuellement comme collectivement, pour mettre au diapason nos envies avec les ressources dont nous disposons ? Affaire à suivre …

 

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